Les Marches d'Aëthéor sont l’un des plus anciens royaumes de ce continent. Elles furent fondées vers l'an 270 par Aëthéor, qui parvint à cette époque à fédérer les différents Seigneurs de ce qui deviendra son Royaume sous une même bannière malgré leurs luttes incessantes. Royaume aux habitudes courtoises et chevaleresques, les Marches son généralement vues comme un pays où il est commun de régler un différend par une joute verbale en vers. L’amour courtois, l’honneur et la chevalerie y sont de mises. Les Marches d'Aëthéor est un royaume sûr de son droit et de ses valeurs. Ses habitants ont une propension naturelle à faire la morale à quiconque n’est pas de leur avis. Le Roi Andégréal II dirige aujourd’hui les Marches d'Aëthéor depuis la capitale Aliéran. Véritable chevalier dans l’âme, il est amateur de geste et de chansons. Il aime la bonne chair et le vin, tout particulièrement le Branois, délicieux nectar issu des coteaux proches de la capitale. Les jeunes garçons apprennent très vite à se servir des armes, mais contrairement à leurs voisins des Baronnies de Soriak, les habitants des Marches accordent beaucoup d'importance à l'art et à la manière de mettre un adversaire hors d'état de nuire. Les tournois ne sont pas uniquement une lutte de force, mais également de grâce. Les troubadours et les hérauts relatent les actions glorieuses de leurs seigneurs et c'est la seule voie honorable pour les gens d'Aëthéor.
Les rapports avec les Baronnies de Soriak sont courtois mais distants. Les habitants des Marches se savent protégés des barbares grâce à leur présence, mais ils voient parfois les barons comme des hommes avides de pouvoir, brutaux et belliqueux. Et les conflits incessants au sein même des baronnies ne font que le confirmer.
Le Targain est la langue la plus pratiquée dans les Marches.
Religion
Le Culte de l'Unique est la religion dominante dans les Marches d'Aëthéor. Le Saint Pontife dirige l’Église de L'Unique depuis Aliéran, Capitale des Marches. La majorité des dirigeants étant de fervents croyants, il est impossible de pratiquer une religion non-autorisée par l'Église à moins de pratiquer dans la clandestinité. Toutefois, de nombreux cultes sont considérés comme étant inspirés par L'Unique et donc bienvenus. C'est le cas des cultes expliquant la Création par l'intervention d'une ou plusieurs entités bienveillantes (Exemple : Aénéa) et des cultes d'un ou une sainte bienveillante (Exemple : les Lames de la Dame). Par ailleurs, de nombreuses interprétations du dogme ont vu le jour au fil des siècles qui font toujours l'objet d'interminables discussions théologiques entre érudits. Ces différentes interprétations ont pour conséquence une grande diversité dans la manière dont chacun exprime sa Foi.
Malgré cette relative liberté de culte, de nombreuses religions sont considérées comme hérétiques par l'Église. C'est le cas de toute religion manifestement chaotique ou mauvaise, de tout dogme prêchant la supériorité d'un peuple sur un autre, tout culte élevant un être vivant au rang de dieu. Certaines branches de cette institution n'hésiteront pas à tout mettre en œuvre pour ramener les brebis égarées sur le droit chemin.
Par ailleurs, le premier Roi des Marches, Aëthéor, est considéré comme l’Élu de L'Unique qui sauva alors les hommes du joug de Negens, l'incarnation du Mal. Ce statut confère à ses descendants une légitimité divine à gouverner les Marches. Il est ainsi impossible de remettre publiquement en cause ce pan du dogme de L'Unique sans s'attaquer directement à la Couronne. Tout culte s'y risquant se mettra immanquablement à dos tant le clergé que la noblesse.
Au cours des premiers siècles d'expansion des Marches, le Culte de L'Unique se heurta à d'anciennes croyances tels que les Légendes Chevaleresques. Ces croyances furent pour la plupart absorbées et intégrés au dogme de L'Unique. Il est néanmoins toujours possible de trouver de nombreuses références à ces croyances dans certains régions des Marches, en particulier dans les populations les moins éduquées. Il est intéressant de noter que ces croyances sont bien plus fortes dans les Baronnies de Soriak où l'arrivée de l'Église, en même temps que l'invasion de Owein de Soriak, est relativement récente.