LIVRE 3 - US et COUTUME SEIKO
L'ORDRE CELESTE
Mikado
Daimyo
Samurai
Heimin
LA RELIGION EN SHINSEIKO
Les différents peuples qui constituent l'empire de Shinseiko se côtoient depuis plus d'un millénaire et même si leurs traditions peuvent différer leurs approches religieuses restent dans les grandes lignes identiques. Tous reconnaissent l'existence des kamis, de l'administration céleste et l'importance du culte des ancêtres.
Les kamis
Les kamis sont les divinités ou esprits de l'empire de Shinseiko. Tous les peuples les respectent même si certains kamis ont plus d'importance pour certains clans que pour d'autres.
Les kamis s'attachent à des objets sacrés, êtres spirituels, animaux, sources, chutes d'eaux, montagnes sacrées, phénomènes naturels, symboles vénérés. Ils sont réputés favoriser les rapports entre les parents et les enfants et les ancêtres et leurs descendants. Ce sont des esprits célestes ayant des pouvoirs, mais n'étant pas tout-puissants, et aussi des esprits terrestres dispensant des bénédictions ou des sanctions aux gens sur terre. On trouve parmi eux des animaux comme le tigre, le serpent ou le loup.
La plus importante divinité est le soleil qui, entre autres vertus, protège contre les invasions. Il y aurait huit millions de kamis, Shinkoku. Ce nombre symbolise l'infini, il y aurait donc en réalité une infinité de kamis, un pour chaque chose qui existe. Tous les kamis ne sont pas nobles. Parmi les millions de kamis, certains sont humbles (cuisine...) d'autres sont néfastes (peste...)
Quelques exemples :- Izanami, la première femme, mère de toutes choses
- Izanagi, le premier homme, père de toutes choses
- Amaterasu, déesse du soleil et de la lignée impériale
- Tsukuyomi, dieu de la lune
- Saruta-hiko, dirigeant des Kamis terrestres
- Susanoo, dieu colérique des mers
- Suitengo, dieu protecteur des mers
- Inari, dieu/déesse du riz et lien avec les animaux, animal messager, le renard
- Hachiman, dieu de la guerre et dieu tutélaire de la famille Minamoto (Shogun), animal messager, le pigeon
- Ame no uzume, déesse de l'aube et des réjouissances, femme de Satuta-hiko
- Raiden, dieu du tonnerre et des éclairs, très proche de Fujin
- Fujin (alias Kami-no-Kaze), dieu du vent, particulièrement révéré par les clans Kithuns
- Amatsu Mikaboshi, dieu du mal
- Ebisu, dieu de la peste.
Le culte des ancêtres et l'Honneur
Fondamental pour tous les peuples de l'Empire, le respect dû aux anciens, avant et après leur mort, est une constante. Chaque personne vit sous le regard de ses ancêtres vénérés (les Yoheis), ce sont eux qui jugent chacun de ses actes. Cette notion est très importante pour comprendre ce qu'est l'Honneur pour les peuples de Shinseiko.
En effet un samurai est jugé à chaque instant de sa vie.
En fonction de ses actes il sera jugé à sa mort. Si ses ancêtres jugent qu'il n'a pas accompli sa destiné ou qu'il ne s'est pas montré digne d'eux, il fera un séjour dans le royaume d'Emma-O, le Kami de la mort, puis il se réincarnera sur terre pour de nouveau tenter d'accomplir sa destiné.
Si jamais ses ancêtres l'en jugent digne il les rejoindra. Devenant à son tour un Yohei, responsable de ses descendants.
Cette responsabilité est partagée car des Yoheis qui ne sont pas honorés comme il se doit, reviendront hanter leurs descendants ou leurs offenseurs, devenant de terribles gakis (des fantômes affamés)
Les tabous
Les kamis sont très sensibles à ce que les religieux appellent la souillure. Quand un être humain souillé les approche ils peuvent fuir, devenir susceptible voir agressif, ce qui peut prendre bien des formes (imaginer des malédictions venant du kami de la guerre... ou du kami de la cuisine). Or, la souillure est contractée de mille façons : toucher du sang, transpirer, manger de la viande, boire de l'alcool, toucher la peau de quelqu'un, parler avec un inférieur (en particulier un étranger à l'empire de Shinseiko), avoir des pensées obscènes. Dans une moindre mesure, toucher quelqu'un, manger, parler avec quelqu'un, sont aussi des activités souillantes.
C'est pour ça qu'il est très important pour les seikos (et dans une moindre mesure pour les autres peuples de l'Empire) de se purifier régulièrement. C'est à dire au réveil, après une activité particulièrement souillante et avant toute prière (que ce soit aux kamis ou aux ancêtres).
Les Religieux dans l'Empire
On peut distinguer deux types de religieux dans l'Empire, même si certains remplissent les deux fonctions : les kannushis et les shugenjas.
Les Shugenjas
Les shugenjas (qu'on appelle shaman dans certain clan kithun), ont la capacité d'interagir directement avec les kamis à l'aide de prières. Plus courant dans la caste des samurais ce don est néanmoins assez rare. Il est très précieux même si ses applications sont généralement à court terme.
La plupart des shugenjas est formée au sein d'écoles spécifiques qui mettent en avant un de leur talent (soin ou exorcisme dans le cas des écoles Hachisu). Tous les shugenjas qui sont passés par une école sont les féaux d'un seigneur. Ils passent leurs vies à le servir et même si pour eux la purification a une importance majeure, leur position hiérarchique et leur vie sont quasi identiques à celles des bushis.
Les Kannushis
De l'autre coté, les kannushis sont simplement des individus qui ont voués leurs vies à la religion. De ce fait ils ne sont pas les féaux directs d'un seigneur.
Dans la société très hiérarchisée de Shinseiko cette particularité leur vaut une place à part : En terme strict de hiérarchie, les kannushis sont inférieurs aux samurais, cependant leur caractère sacré fait que la plupart les considère et les respecte plus que ces derniers.
Toute personne peut devenir kannushi (alors que seul des samourais peuvent prétendre aux écoles de shugenja), certains le deviennent par vocation, pour se repentir, parce qu'ils sont trop vieux pour continuer à assumer leur rôle de bushi... Mais la partie la plus importante des kannushis est constituée par des hommes et des femmes qui ont été abandonnés dans leur enfance et recueillis dans un monastère.
La vie des kannushis est complètement rythmée par la religion et par ses tabous.
Il existe un grand nombre d'ordres monastiques, chacun avec son kami de prédilection, ses propres traditions, et des tabous plus ou moins différents. Néanmoins tous les kannushis ne vivent pas nécessairement en monastère et un certain nombre d'entre eux sont itinérants.
Les kannushis dans l'empire remplissent cinq fonctions :- Ils sanctifient les cérémonies qui ponctuent la vie des individus, des familles, des villes et villages, des clans et de l'Empire.
- Ils entretiennent et purifient les temples et les lieux dédiés aux kamis.
- Ils s'assurent que les rites nécessaires ont bien lieu.
- Ils intercèdent auprès des kamis et des ancêtres.
- Et si nécessaire ils exorcisent les mauvais kamis ou les gakis.
Les ordres monastiques
Il existe un très grand nombre d'ordres monastiques présents dans tout l'Empire. Il existe aussi quelques ordres plus confidentiels qui ne jouent un rôle que localement.
La plupart des ordres sont mixtes, à quelques rares exceptions près (le seul homme accepté dans le temple d'Amateratsu est l'empereur lui même).
Même si l'ordre monastique est mixte il arrive qu'un monastère ne le soit pas, tout comme dans certains grands monastères il existe des parties complètement séparées pour les hommes et les femmes. Pour autant dans la plupart des monastères la mixité est réelle et il n'est pas rare de voir des mariages au sein d'un même monastère.
Deux exemples d'ordre monastique qui pourraient être présents sur Kandorya : Inari-Do
Certains kamis sont plus importants dans l'administration céleste mais aucun n'est aussi souvent remercié qu'Inari. En effet la plupart des paysans lui vouent une prière quotidienne et les samurais particulièrement pieux lui font une courte prière avant chaque repas. Cet ordre est l'un des plus nombreux de l'empire car il contient énormément de kannushis itinérants qui parcourent l'empire pour renouveler la bénédiction d'Inari, participer à de nombreuses fêtes populaires et entretenir les autels dédiés à Inari et que l'on trouve dans la plupart des villages.
L'ordre ne fait pas partie des plus riches mais il a largement de quoi subvenir à ses besoins. Cet état de fait est connu, c'est pourquoi une bonne partie des kannushis itinérants sont formés au maniement du bâton, car ils sont parfois la cible de brigands aux aboies.
Le plus grand monastère dédié à Inari est situé sur le flanc sud du mont Aburi sur les terres du clan Hachisu, c'est là que sont formés la plupart des kannushis itinérants de l'ordre. Ce monastère est aussi célèbre pour son saké, un des meilleurs de l'empire.
C'est d'ailleurs une spécificité de cet ordre : Inari étant le kami du saké, c'est le seul alcool dont la consommation ne soit pas taboue, l'ébriété restant tout de même mal vue. De même, du fait du rôle important que joue Inari dans le lien entre les hommes et les animaux, les kannushis de cet ordre sont strictement végétariens.
Considérant tout cela il n'est pas étonnant qu'une bonne partie des kannushis de cet ordre prennent une épouse (ou un époux) laïc, rencontré lors d'une fête populaire...
Suitengo-Do
Un autre ordre qui a une chance de mettre rapidement le pied sur Kandoria est celui qui se voue à Suitengo. Cet ordre est en effet très important pour les marins et pour les pêcheurs.
A l'opposé du précédent, c'est un ordre très restreint puisqu'il n'y a jamais qu'un kannushi par temple. La tradition étant que lorsque le kannushi meurt, un capitaine de navire reconnu par ses pairs comme particulièrement pieux lui succède. C'est un ordre très riche, car il reçoit énormément d'offrandes et de fait ses temples sont généralement remplis d'or et de perles. Toutes les villes portuaires ont un temple dédié à Suitengo, et de très rares kannushis itinérants vont bénir occasionnellement les autels qui lui sont dédiés et que l'on peut trouver dans les villages de pêcheurs.
Cet ordre est extrêmement rigoureux quand au suivi des tabous. Le moindre écart dans leur conduite peut avoir des conséquences dramatiques, car seule la protection de Suitengo empêche Susanoo de régulièrement envoyer des Tsunamis ou de s'en prendre au navire de l'empire. Ses kannushis sont donc ascètes, ne faisant aucun excès et respectant un célibat strict. Ce qui ne les empêche pas de garder des liens avec la famille qu'ils avaient du temps où ils étaient capitaines.
Pratique religieuse dans l'empireIl y a un grand nombre de pratiques religieuses dans l'empire mais certaines sont très courantes.
La purification, très importante pour les religieux et pour les Seikos, peut prendre deux formes.
- Une forme rapide que les religieux pratiquent un grand nombre de fois par jour et que tout un chacun pratique avant de prier, ou plus régulièrement pour les plus pieux qui se lavent les mains, le visage et la bouche avec de l'eau pure.
- Une forme rituelle, l'Ô-haraï, au cours duquel le kannushi agite une branche de sakaki sacré au dessus de la tête du fidèle. Celui ci est alors débarrassé de la souillure qu'il a accumulée et son équilibre interne restitué lui permet de renouer des relations harmonieuses avec le monde extérieur. L'Ô-haraï se pratique aussi sur des lieux de construction ou des objets pour éliminer les esprits malins qui pourraient s'y trouver.
La prière aux ancêtres est aussi une pratique quotidienne de la majorité. Au lever ou au coucher, une courte prière est adressée directement à ses ancêtres, devant l'autel familial lorsque c'est possible, devant un objet les symbolisant quand l'autel familial est loin.
Suivant les peuples cette prière prend des formes différentes. Elle est silencieuse chez les shins et les seikos mais chantée ou fredonnée chez les kithans. De plus, chez les shins, un encens est systématiquement brûlé, alors que ce n'est pas obligatoirement le cas chez les autres.
Lexique monastique- sôhei : Moine portant les armes
- gakis : Fantômes affamés
- Yohei : Ancêtre révéré
Hiérarchie au sein d'un monastère :- Guji : Prêtre en chef
- Kannushi : Prêtres/Moines
- Miko : Assistant des prêtres
La hiérarchie des monastères/sanctuaires :- Jingû: Sanctuaires les plus importants, consacrés aux Kami les plus vénérés.
- Taïsha: Temples d'importance moyenne.
- Jinja: Temples de faible importance, les plus nombreux.
La cérémonie du thé
Chaque ustensile, incluant le bol à thé (chawan), le fouet (chasen) et l'écope à thé (chasaku), est rituellement nettoyé en présence des invités dans un ordre déterminé et en utilisant des gestes très précis. Les ustensiles sont placés dans l'ordre exact de rangement en accord avec le rituel qui suivra. Lorsque le rituel de nettoyage et de préparation des ustensiles est complet, l'hôte place une quantité mesurée de thé vert en poudre dans le bol et ajoute la quantité appropriée d'eau chaude, puis fouette le thé en utilisant des mouvements prédéfinis.
La conversation est gardée à son minimum. Les invités se relaxent et apprécient l'atmosphère créée par les sons de l'eau et du feu, l'odeur de l'encens et du thé, la beauté et la simplicité de la maison du thé et les décorations saisonnières appropriées.
Le bol est alors servi aux invités d'honneur (??, shokyaku, littéralement le « premier invité »), soit par l'hôte, soit par un assistant. Les courbettes sociales sont échangées entre l'hôte et l'invité d'honneur. L'invité se courbe ensuite devant le second invité et lève son bol dans un geste de respect pour l'hôte. L'invité tourne le bol afin d'éviter de boire sur son avant, en boit une petite gorgée, murmure une phrase prédéfinie, puis prend deux ou trois nouvelles gorgées avant d'essuyer le bord, tourne le bol dans sa position originelle et le passe à l'invité suivant tout en le saluant. Cette procédure est répétée jusqu'à ce que tous les invités aient pris le thé à partir du même bol. Le bol est alors redonné à l'hôte. Dans certaines cérémonies, chaque invité boit dans un bol individuel, posé sur la paume de la main gauche, et le tourne trois fois d'un quart de tour vers la droite, avec la main droite, avant de boire la première gorgée, mais l'ordre dans lequel le thé est servi et bu est le même.
Si le thé fort, koicha, a été servi, l'hôte préparera parfois un thé léger, ou usucha, qui est servi de la même manière. Cependant, dans certains rituels, seul le koicha ou l'usucha est servi.
Une fois que les invités ont chacun bu le thé, l'hôte nettoie les ustensiles. L'invité d'honneur demandera à l'hôte d'autoriser les invités à examiner les ustensiles et chacun leur tour, les invités examinent et admirent chaque objet, incluant l'écope à eau, la boîte à thé, l'écope à thé, le fouet à thé, et, le plus important, le bol à thé. Les objets sont traités avec une extrême précaution et avec révérence car ils sont fréquemment sans prix, irremplaçables, des antiquités faites à la main, et les invités utilisent souvent un morceau de tissu spécial pour les tenir.
L'hôte récupère ensuite les ustensiles et les invités quittent alors la maison du thé. L'hôte les salue de la porte et la cérémonie prend fin.
Une cérémonie du thé peut durer entre une heure et cinq heures, selon le type de cérémonie pratiquée et du type de repas et de thé servis.
Le Seppuku
Traditionnellement, il a lieu dans un temple. Il consiste à s'ouvrir l'abdomen avec un tant?, ce qui libère l'âme. La forme traditionnelle est une ouverture transversale, sous le nombril. Le seppuku comporte une version encore plus douloureuse, le jumonji-giri, qui consiste à rajouter une coupe verticale à la coupe horizontale pour marquer sa volonté d'expiation.
Le seppuku a pour objectif de démontrer l'honneur, le courage, la loyauté, la sincérité et la volonté d'un samouraï. C'est un geste unique et radical, lourd de symbole et d'une grande valeur.
Il existe quatre grandes raisons de faire seppuku pour un samouraï :La défaite au combat : C'est le cas le plus connu : à la fin d'une bataille, plutôt que d'être capturé, le samouraï préfère se donner la mort lui-même. Ainsi il peut à la fois prouver son courage et réparer l'échec de sa défaite. Il évite également le risque de livrer des secrets militaires de son clan sous la torture.
Les remontrances: (KANSHI) Elles sont pratiquées notamment par les vassaux du shogun qui accompagnent leurs critiques au bakufu par leurs propres suicides.
La sanction pénale: (TSUMEBARA) elle permet d'éviter l'exil ou la prison pour les samurais. Il y a deux catégories de supplices, les sublimes et les atroces. Les gens du commun sont, selon la gravité de la faute, exposés au pilori, tatoués, fouettés, bannis et pour la peine de mort, décapités, brûlés ou crucifiés. Ces exécutions ont lieu en public, alors que le tsumebara se déroule en silence, à huis-clos.
L'accompagnement dans la mort : (JUNSHI) Directement inspirée d'une tradition shin, cette pratique est la seule qui ne fasse pas suite à un échec. Lors de la mort de son seigneur, le samourai prouve sa fidélité et son attachement en le suivant dans la mort.
Le Jigai
C'est le seppuku féminin. Il porte un autre nom car sa pratique n'est pas la même. La femme doit préalablement se nouer les jambes pour garder une attitude décente puis, elle se coupe la veine jugulaire avec un tantô. Cette pratique est réservée aux femmes nobles et aux épouses de samourais.
Mise en scène du Seppuku
Tout comme une pièce de théâtre classique, la pratique du seppuku nécessite une mise en scène.
Toujours la même, c'est une sorte de cérémonie que l'on exécute selon des codes très précis.
Les caractéristiques de ce rituel :1) Les préparatifs avant l'exécution:Le condamné doit d'abord se vêtir d'un kimono blanc ; s'il le souhaite, il peut écrire un poème, réciter des prières ou méditer derrière un paravent. Bien sûr, tout dépend de la situation du moment. Par exemple, sur le champ de bataille où le temps presse, le guerrier n'aura pas le temps d'enfiler un costume - déjà faudrait-il qu'il en possède un - et peut donc se limiter à un discours ou à un poème d'adieu.
2) La salle:Le plus souvent, on pratique le seppuku dans un endroit assez calme, généralement un sanctuaire. La taille de la salle dépendra de l'importance du samouraï.
3) Le public:Le seppuku se pratique dans la majorité des cas devant une assemblée restreinte de personnes, spectateurs et témoins. Leur présence est indispensable.
4) Les acteurs:Deux acteurs pour cette mise en scène :
Le héros (l'homme qui va se faire seppuku)
Le personnage secondaire, tenu par l'assistant.
Avant l'exécution, le condamné doit choisir un Kaishaku, qui aura pour mission de lui trancher la nuque une fois que celui-ci aura fini de s'éventrer. Le rôle de l'assistant est généralement confié à un ami du condamné.
« Beaucoup hésitaient à accepter:
il n'y a aucune gloire à gagner,
même si le travail est impeccable,
et si par hasard on s'y prend pas bien,
c'est une honte ineffaçable!
Il fallait être sûr de son geste.»
5) Les codes d'exécutions :Avec un poignard spécial, le Kusungobu, le condamné, entoure sa lame d'un bout de tissu blanc, sans crier et en regardant toujours fixement droit devant, il l'introduit lentement sur le côté gauche de son abdomen dans l'axe du nombril, il fait une longue incision jusqu'a l'autre extrémité, puis une deuxième incision de haut en bas pour former un X, enfin l'assistant décolle la tête d'un coup de sabre.
L'Hiemontori
En tant de paix pour maintenir l'ardeur au combat de leurs samurais, certains clans ont recourt à d'antiques traditions comme l'Hiemontori.
Dans la coutume du Hiemontori, dont la traduction signifie "saisir la chair puante", deux groupes de cavaliers armés et revêtus de leur armure pourchassent un condamné à mort, lui aussi juché sur un cheval mais désarmé et ne portant, pour tout vêtement, qu'un pagne. Si le condamné réussit à parcourir une certaine distance il est sauvé.
Il ne s'agit pas simplement de l'abattre : il faut s'emparer de son foie, et le cavalier qui y parvient est déclaré vainqueur du Hiemontori.